Après un lancement très médiatisé, Qwant, le nouveau moteur de recherche 100% français, était attendu au tournant. Une semaine après le démarrage, les opinions divergent : quand certains voient en Qwant un “Google-killer”, d’autres ne masquent pas leur déception.
Projet d’une start-up française, Qwant promet une nouvelle expérience de recherche. Proposer un concentré du Web un en seul écran, voilà le principe de Qwant : résultats web, réseaux sociaux, sites d’e-commerce, résultats d’image…l’internaute balaie tous les canaux en un clin d’oeil.
Initié par deux français audacieux, Eric Leandri et Jean-Manuel Rozan, le projet, en maturation depuis 2011, s’appuie sur l’expertise de Pertimm, société connue pour développer des moteurs de recherches professionnels pour des sociétés telles qu’Auchan, les Pages Jaunes ou encore Meetic. Du côté des innovations, outre la possibilité de voir des résultats en provenance de canaux variés, Qwant propose des rubriques People, Hottrends et un Qnowledge Graph. La rubrique People permet de voir toute l’activité d’une personne sur les différents réseaux sociaux tandis que la catégorie Hottrends met en évidence les tendances du jour, c’est-à-dire les sujets les plus commentés sur les réseaux sociaux.
La page d’accueil de Qwant n’est pas sans rappeler celle de Google : mais est-ce bien raisonnable de concurrencer un géant en situation de quasi-monopole ? Les deux entrepreneurs expliquent que pour eux, le talon d’Achille de Google, c’est qu’il n’indexe que des pages Web alors qu’on assiste depuis quelques années à “l’émergence des réseaux sociaux et leur adoption massive par les internautes”.
Recensant près de 150 000 visites les trois premiers jours dans 35 pays, Qwant a frappé fort. Pourtant, la déception se fait déjà sentir chez certains internautes. Blogueurs et spécialistes des nouvelles technologies ont d’ailleurs porté un coup à la réputation du petit nouveau en soulignant que les résultats de recherche de Qwant s’appuyaient sur Bing. Selon les fondateurs, le projet n’en est qu’à sa version Bêta et “Qwant complète ses propres données avec des données obtenues auprès d’autres moteurs de recherches durant la phase de montée en puissance de son infrastructure”.
Proposant une alternative à la recherche classique, Qwant devrait livrer sa version finale d’ici 3 à 6 mois, et confirmer ou non l’engouement suscité.
1 Commentaire
Ces vieux commentaires d’il y a 3 ans commencent à être sacrément périmés.
Il est vrai que les recherches Qwant semblent inférieures en pertinence à celle de Google mais :
– c’est, selon plusieurs de mes amis programmeurs, probablement une illusion due à la présentation. Étonnamment le coté « pub » et « mercantile » de Google rassure les surfeurs. Comme si ça le crédibilisait… Mais aussi parce que c’est un peu brouillon et pas super efficient.
L’arrivée du compte Qwant devrait arranger ça !
– au final il s’agit probablement plus d’un phénomène « d’habitus » comme le disait Bourdieu que de performance réelle du moteur de recherche de Qwant. C’est un peu comme ceux qui ne démordent pas de Word ou Excel alors que les versions libres n’ont plus rien à leur envier et sont même parfois supérieures !
– il me semble qu’aujourd’hui que le problème n’est plus là et que Qwant semble être la seule alternative pour garder un peu de vie privée. Je suis absolument sidéré que nos gouvernants n’ai pas saisie la balle au bon et imposé Qwant dans les administration afin de protéger leurs données. A quand le prochain énorme scandale des marchés truqué par des données stockées et revendues par Google et Facebook ? Faudra t’il ça pour réagir alors qu nous savons maintenant que même nos dirigeants sont écoutés.
Qwant serait une vraie occasion perdue si personne ne réagis !
Mais bon, les lobbyistes de Google doivent de loin surpasser le principe de précaution que nous devrions appliquer pour nos données personnelles…