Travailler dans le métaverse ? 

Lors de l’événement Meta Connect 2022, organisé le 11 octobre dernier, un partenariat aussi inattendu qu’historique a été annoncé : le rapprochement de deux entités pourtant concurrentes dans le métaverse — à savoir Meta et Microsoft. L’objectif étant de toucher une audience professionnelle, mais est-on prêt à travailler dans les mondes virtuels ?

Microsoft et Meta, partenaires stratégiques

Le partenariat de Microsoft et Meta va permettre au premier d’intégrer ses applications (Teams, Microsoft 365, Windows 365…) dans les casques de réalité virtuelle du second. De son côté, la société de Mark Zuckerberg veut en profiter pour développer son projet de métaverse — notamment dans la sphère professionnelle.Il suffira de revêtir le casque Meta Quest pour rejoindre et collaborer dans une réunion, interagir avec le contenu des applications Word, Excel, PowerPoint, Outlook et Sharepoint et diffuser un PC Windows Cloud. De son côté, si le casque permet de s’immerger dans les mondes virtuels, il ne coupe pas son utilisateur du monde réel, car la vision périphérique reste dégagée. Mieux, grâce à son système de suivi des yeux et du visage, les avatars peuvent reproduire leurs expressions faciales.

Mais est-on prêt à travailler dans le métaverse ?

Alors que le travail hybride vient tout juste d’émerger (accéléré par la pandémie de la Covid-19), Meta veut lui ajouter une autre dimension — le métaverse. Il cible tout particulièrement les architectes, les designers et les créateurs au sens large.

Mais des chercheurs ont démontré les effets du travail en réalité virtuelle sur une longue période : après avoir travaillé 8 h par jour avec une pause de déjeuner de 45 minutes, 2 des 18 participants à l’étude ont dû abandonner pour cause de nausées, de migraines et d’anxiété. Les autres ont souligné une plus forte fatigue oculaire (+48 %), un plus fort niveau de frustration (+42 %), sans oublier une baisse de leur bien-être (-20 %).D’après un sondage réalisé en mai 2022, même les employés de Meta ne sont pas convaincus par le métaverse : 58 % d’entre eux ne comprennent pas la stratégie de leur entreprise à ce sujet. Leur plateforme en VR Horizon Worlds — qui connaît des problèmes de qualité (stabilité, bugs…) — ne contribue pas à faire naître la magie de ce nouveau monde…

Sources | BDM | L’Éclaireur FNAC

Image | digitaltrends