Les influenceurs sont souvent considérés comme les grands manitous du web, qu’ils soient blogueurs ou hyperactifs sur les plateformes sociales. Pourtant, on oublie souvent combien l’internaute lambda peut avoir du poids sur l’opinion des gens via les réseaux sociaux. Il peut partager son expérience à propos d’une marque et créer à ce sujet un buzz positif ou négatif, quelle que soit la taille de son réseau.
Ces quelques exemples montrent à quel point les marques sont soumises aux réactions des internautes .
John Cardinal, un jeune californien, a soulevé un buzz sans précédent sur la page Facebook de Coca-Cola en mettant la marque au défi de transformer leurs canettes en rose puis de reverser 30% des bénéfices à la lutte contre le cancer du sein. Sa condition pour que Coca mette en place une telle opération : 2 millions de Like sur son post. Irréaliste ? Pas vraiment, puisqu’au bout de 10 jours, l’objectif des 2 millions de Like était atteint. Coca-Cola n’a pas surfé sur la vague du buzz et ne compte pas transformer ses canettes …mais l’ampleur de cette manifestation participative, même si elle n’était pas recherchée, montre aux marques combien les opinions des consommateurs sur les réseaux sociaux sont délicates à gérer.
Voici le contenu du post Facebook qui a déclenché le buzz : « Coca-Cola, j’ai une proposition à vous faire. Si j’arrive à obtenir 2 millions de likes sur ce post, vous devez commercialiser des canettes roses. Et reverser 30% de vos bénéfices à la lutte contre le cancer du sein. Allez les gens…Likez ! »
Si Coca-Cola n’a pas donné suite à cet engouement, certaines marques ont saisi le message de l’importance des avis des consommateurs. C’est le cas de Danette en France. Depuis 2006, la marque demande à ses fans Facebook de voter pour leur nouveau parfum préféré et promet de le commercialiser. Brownies, spéculos…grâce à plusieurs centaines de milliers de votes on peut retrouver les nouveaux parfums dans les linéaires des supermarchés. Dans le cas présent, l’opération marketing est suivie et cherche à susciter l’engagement de ses fans et bien sûr à en recruter de nouveaux.
Il y a un mois, Subway a été la cible d‘un bad buzz assez retentissant. L’australien Matt Corby a photographié son sandwich le long d’un double décimètre, montrant qu’il était plus petit de 3 cm que ce que la chaîne de fast-food promet. Pas de quoi alarmer la marque ? Pourtant, la photo postée directement sur le mur de Subway a suscité plus de 100 000 Like et a même fait la une du New-York Post !
Un consommateur peut donc devenir un influenceur très rapidement en partageant son expérience sur les réseaux sociaux, créant presque une nouvelle forme de service consommateur. Les marques doivent donc être de plus en plus attentives aux réactions de leurs fans pour gérer au mieux les buzz, qu’ils soient positifs ou négatifs.